Cet article de la base de connaissances résume les modifications de fond apportées aux nouveaux Standards B Lab depuis que nous avons publié la seconde version pour consultation des parties prenantes au premier trimestre 2024. Il présente :
une restructuration des nouveaux Standards pour une adoption progressive sur une période de cinq ans
les améliorations globales que nous avons apportées aux nouveaux Standards,
les mises à jour des exigences de base et des thématiques d'impact,
les modifications apportées au cadre d’évaluation des standards dans leur ensemble.
Ces récentes améliorations visent à renforcer l’impact des standards ainsi qu’à garantir leur adéquation aux défis sociaux et environnementaux croissants auxquels le monde est confronté. Ces évolutions clarifient davantage ce que signifie être une entreprise B Corp, tout en offrant aux entreprises un délai et un périmètre raisonnables pour les appliquer.
Dans l'ensemble, ces changements tiennent compte des contributions et des retours d'information provenant d'un certain nombre de sources, notamment
les thèmes récurrents de la seconde consultation
des recherches supplémentaires et des entretiens avec des experts
les experts en matière de révision et de vérification
l'alignement réglementaire
les instances responsables des standards de B Lab.
Les sections suivantes détaillent les changements structurels et transversaux qui ont un impact sur l'ensemble des standards et, d’autre part, les modifications plus spécifiques apportées aux exigences de base et aux différentes thématiques d'impact.
Atteindre les nouveaux standards grâce à l'amélioration continue.
Pour assurer une transition plus harmonieuse vers les nouveaux standards - en particulier pour les entreprises opérant dans l'UE, où l'alignement sur la directive "Empowering Consumers" est exigé d'ici septembre 2026 - une restructuration des nouveaux standards était nécessaire.
Les nouveaux standards adoptent une approche progressive, reflétant l'amélioration continue au cœur de la certification B Corp.
Pour obtenir la certification initiale, les entreprises doivent se conformer aux exigences de l'Année 0. Par la suite, elles adopteront progressivement les sous-exigences de l'Année 3 et de l'Année 5 et s'y conformeront.
Pour conserver la certification B Corp, les entreprises doivent se conformer en permanence à toutes les exigences applicables à partir du moment où elles entrent en vigueur. Ainsi, au cours de l'Année 3, une Entreprise doit continuer à se conformer aux sous-exigences de l'Année 0 tout en satisfaisant aux sous-exigences de l'Année 3 ; et au cours de l'Année 5, elle doit continuer à se conformer aux sous-exigences de l'Année 0 et de l'Année 3 tout en satisfaisant aux sous-exigences de l'Année 5. Voir l'image ci-dessous.
Chaque phase successive s'appuie sur la précédente, renforçant ainsi l'amélioration continue et le respect total des exigences des nouveaux standards.
Les changements transversaux suivants améliorent les standards dans leur ensemble
Une priorisation des impacts les plus matériels
Nous avons simplifié et élargi notre approche pour permettre aux entreprises, en particulier les plus petites, de hiérarchiser leurs impacts les plus significatifs avec plus de facilité.Des recommandations plus opérationnelles
Nous avons inclus davantage de recommandations concrètes pour faciliter la compréhension et la mise en œuvre des standards.Une meilleure lisibilité
Nous avons réécrit les standards pour en simplifier la compréhension et l’emploi, tout en préservant l'intention de chaque exigence et la cohérence de l’ensemble.Des attentes plus claires en matière de conformité
Nous avons clarifié les attentes à l'égard des entreprises et amélioré la vérifiabilité des standards par les moyens suivants:veillant à ce que les critères de conformité soient clairement énoncés. Les "conseils de mise en conformité" ont ainsi été renommés "clarification des critères de mise en conformité" pour souligner leur caractère contraignant.
éliminant les exigences redondantes ou inutiles pour plus de clarté et de concision.
numérotant les critères de conformité et les clarifications pour faciliter la référence aux sections obligatoires et, ainsi, optimiser l'audit par des tiers.
Une refonte des catégories de contenu, des titres et de la structure des standards
Nous avons amélioré la navigation et la lisibilité des standards en :révisant les titres de plusieurs catégories de contenu pour plus de clarté et en introduisant une nouvelle catégorie, "Informations complémentaires".
mettant à jour les explications des catégories de contenu pour en faciliter la compréhension.
ajustant la structure et l'ordre de certaines catégories de contenu afin de distinguer clairement les exigences obligatoires des conseils non obligatoires.
Pour une vue d'ensemble de ces changements, et des explications mises à jour des catégories de contenu des standards, veuillez consulter cet article.
Mise à jour de l'interopérabilité et des définitions
Nous avons affiné le cadre d'interopérabilité et ses définitions pour mettre l'accent sur les chevauchements de données, ce qui permet aux Entreprises de contribuer à la démonstration de la conformité aux nouveaux Standards en utilisant les données et méthodologies existantes.
Une fois notre nouveau modèle d’audit déployé, nous poursuivrons l'amélioration de l’interopérabilité de nos exigences en matière de preuves avec d'autres systèmes.
Nous avons également mis à jour les exigences de base et les thématiques d'impact.
Outre les changements transversaux décrits ci-dessus, qui concernent les standards dans leur ensemble, nous avons revu et mis à jour plusieurs exigences de base et thématiques d'impact. La section suivante présente les changements les plus significatifs pour chaque section des nouveaux standards B Corp.
Exigences de base (EB)
Définition de l'implication matérielle dans des secteurs incompatibles avec la théorie du changement de B Lab (EB1.2)
Nous avons ajouté des seuils concernant les chiffres d’affaires et l'implication dans la chaîne de valeur afin de clarifier ce qui constitue une “implication matérielle" dans ces secteurs, tels que la production de combustibles et d'énergies fossiles ou l'armement. Les entreprises qui démontrent une implication matérielle dans ces secteurs ne sont pas éligibles à la certification B Corp.Consolidation des exigences de base en matière de lobbying (EB1.3, EB1.4) au sein de la thématique Affaires publiques et action collective (APAC)
Afin de tenir compte des retours des parties prenantes, nous avons regroupé deux exigences relatives aux pratiques de lobbying non éligibles (qui étaient précédemment incluses dans les exigences de base) avec une autre exigence en matière de lobbying, au sein de la thématique d'impact APAC.Ajout du profil de risque de l’entreprise à l'exigence EB3 (EB 3.1)
Nous avons introduit une nouvelle exigence de base concernant le profil de risque des entreprises en matière sociale, environnementale et de gouvernance, défini à l’aide d’un outil spécialement développé par B Lab. Les entreprises présentant certains profils de risque devront se conformer à des sous-exigences supplémentaires en matière de diligence raisonnable dans les thématiques d'impact concernées (notamment MGPP, GEC et DH), afin d'assurer que les attentes en matière de diligence soient adaptées au profil de risque et à la taille de l'entreprise. Un résumé du profil de risque de chaque B Corp sera publié sur son profil public. L'exigence EB3 s'applique à toutes les entreprises, à l'exception des entreprises individuelles et des micro-entreprises, au profil de risque intrinsèquement plus faible. Nous informerons les parties prenantes lorsque l'outil de profil de risque sera disponible.Suppression de l'exigence EB4
Étant donné que l'Évaluation du Modèle affaires d'impact ne fera pas partie de la publication initiale des standards, l'exigence EB4 a été supprimée. Pour plus de détails sur cette évolution, veuillez consulter les sous-sections suivantes à la fin de cet article: Modèles d'affaires à impact et Évolution du cadre d’évaluation des standards dans leur ensemble.
Les thématiques d'impact complémentaires ne constituent plus une section distincte.
Suppression des thématiques d'impact complémentaires
Afin d’équilibrer l'ambition et la cohésion des standards, nous avons supprimé l'exigence d'évaluation des entreprises sur des thématiques d'impact complémentaires (TIC). Ces thématiques, présentes dans la version 6 du questionnaire B Impact Assessment, ne sont ni directement ni conceptuellement couvertes par les exigences des thématiques d'impact de la nouvelle version des standards.Compensation par l’ajout d’une exigence MGPP
Pour préserver l'intention des TIC dans la nouvelle version des standards, nous avons inclus une nouvelle sous-exigence (MGPP 2.4) dans la thématique Mission et gouvernance des parties prenantes.
Mission et gouvernance des parties prenantes (MGPP)
Priorité à l'intégration de la raison d'être dans la stratégie de l'entreprise (MGPP1.1, MGPP5.1)
Nous avons clarifié l'exigence relative à la raison d'être de l’entreprise, qui doit non seulement être pertinente mais aussi intégrée à sa stratégie. De plus, nous exigeons désormais que la plus haute instance de direction supervise le déploiement de la raison d’être de l'entreprise, ainsi que sa performance en matière d'impact social et environnemental, et l'instauration d'une gouvernance des parties prenantes.Consolidation des exigences en matière de gouvernance des parties prenantes (MGPP2.1)
Nous avons remplacé les anciennes sous-exigences concernant les petites entreprises, qui devaient précédemment fournir des exemples de gouvernance des parties prenantes, par une nouvelle sous-exigence intégrant l'identification, la priorisation et l'engagement des parties prenantes par la mise en place de mécanismes dédiés.Nouvelles exigences relatives aux enjeux matériels non abordés dans le cadre des standards B Corp (MGPP2.4)
Afin de garantir la prise en compte de tous les enjeux pertinents pour l'entreprise, nous avons ajouté la sous-exigence MGPP2.4, qui impose aux grandes entreprises :d’identifier les enjeux matériels non couverts par les standards B Corp, à partir de leur analyse de matérialité,
de fixer des objectifs et rendre compte de leurs progrès sur ces enjeux d’année en année.
Suppression de l'obligation de fixer des objectifs ambitieux
Nous avons supprimé l'obligation pour les grandes entreprises de fixer des objectifs ambitieux sur leurs enjeux matériels, environnementaux ou sociaux, car elle s'est avérée redondante avec plusieurs autres exigences des standards B Corp.Ajustement des critères de conformité afin de protéger les parties prenantes dépositaires de réclamations (MGPP3.1, MGPP3.3)
Nous avons ajouté un critère de conformité visant à protéger les parties prenantes contre d'éventuelles représailles lorsqu'elles déposent une réclamation. Par ailleurs, nous avons supprimé l'exigence pour les grandes entreprises de disposer d'au moins trois arbitres indépendants.
Affaires publiques et action collective (APAC)
Consolidation des exigences en matière de lobbying au sein de la thématique APAC (APAC1.1, APAC1.2)
Comme indiqué précédemment, nous avons regroupé deux exigences relatives aux pratiques de lobbying non éligibles (qui étaient précédemment incluses dans les exigences de base) avec une autre exigence en matière de lobbying, au sein de la thématique APAC. Ces exigences actualisées s'appliquent désormais aux entreprises de toute taille.Nouvelles recommandations pour une politique responsable en matière de lobbying (APAC1.1)
Ces recommandations portent sur :le lobbying aligné sur les connaissances scientifiques,
les mesures contre la corruption et les pots-de-vin,
le contrôle des organisations intermédiaires.
Nouvelle exigence de publication des positions matérielles en matière de lobbying (APAC1.2)
Les entreprises doivent désormais rendre publiques leurs positions matérielles en matière de lobbying, en plus de leurs contributions politiques.Alignement sur la norme fiscale de la GRI (APAC3.1)
Nous avons révisé cette exigence pour s'aligner avec la norme fiscale de la GRI, notamment en ce qui concerne le reporting pays par pays. Cette exigence mise à jour s'applique uniquement aux entreprises XXL.
Travail équitable (TE)
Consolidation de deux thématiques d'impact sous l’intitulé Travail équitable
Les thématiques d'impact Salaires équitables et Culture d'entreprise ont été fusionnées pour créer la thématique d'impact Travail équitable. Cette fusion résulte de l'ajout de nouvelles sous-exigences liées au travail, ainsi que d’une volonté de regrouper les exigences relatives aux collaboratrices et aux collaborateurs des entreprises B Corp au sein d’une seule et même thématique d'impact.Deux nouvelles sous-exigences liées au travail (TE1.1 et 1.2)
Ces deux sous-exigences, applicables à l’échelle mondiale, comblent une lacune de la version précédente des standards en abordant des enjeux jusque-là non pris en compte. Ensemble, elles contribuent à définir des attentes plus claires pour les employeurs vis-à-vis de leurs collaborateurs et collaboratrices :La sous-exigence TE1.1 exige des entreprises qu'elles fournissent des contrats de travail ou des lettres d'engagement.
La sous-exigence TE1.2 exige des entreprises qu'elles prévoient des délais d'annulation identiques lorsqu'elles ont recours à des modalités de travail variables, telles que le travail posté ou les contrats "zéro heure".
Intégration du salaire de subsistance et du salaire négocié collectivement (TE2.8)
Nous avons défini le salaire de subsistance et la négociation collective comme étant les approches à privilégier, tout en introduisant davantage de flexibilité pour les entreprises dans l’impossibilité d’offrir un salaire de subsistance. Cette flexibilité est nécessaire tant le salaire de subsistance varie d’un pays à l’autre et étant donné combien les obstacles à l'augmentation des salaires échappent généralement au contrôle de l’entreprise. Dans la nouvelle version des standards, les entreprises qui emploient des collaboratrices et des collaborateurs doivent au minimum œuvrer à la mise en place d’un salaire de subsistance, ou offrir des salaires négociés collectivement. Les entreprises qui ne sont pas en mesure de verser un salaire de subsistance doivent mettre en place d'autres mesures en faveur du personnel le moins bien rémunéré (par exemple, communiquer publiquement le rapport entre les hauts et les bas salaires au sein de l’entreprise, mettre à disposition des solutions de garde universelles ou s'associer à une action collective sur les salaires).Mise à jour de la terminologie relative à la culture d'entreprise (TE4) - Nous avons supprimé la référence à la "santé mentale" afin d'éviter que les entreprises ne tentent de mesurer ou de diagnostiquer la santé mentale sans disposer des qualifications cliniques nécessaires. Désormais, nous exigeons qu'elles se concentrent sur des thèmes de substitution plus facilement mesurables, tels que le bien-être, le sentiment d'appartenance et la sécurité psychologique.
Mise à jour des critères relatifs à la liberté d'association (TE3.1)
Nous avons modifié les critères de la sous-exigence TE3.1, qui exige la mise en place de mécanismes de représentation des collaborateurs et des collaboratrices, afin de tenir compte des situations dans lesquelles ces derniers refuseraient un tel mécanisme. En effet, la mise en place d’un mécanisme de représentation contre leur volonté constitue une violation du droit à la liberté d'association. La nouvelle version des standards tient compte de cette possibilité.
Droits humains (DH)
Nouvelles exigences de diligence raisonnable pour les zones de conflit (DH3.7)
Nous avons ajouté une nouvelle sous-exigence afin de mieux orienter les entreprises opérant dans des zones de conflit, établissant des attentes cohérentes et applicables quel que soit le contexte.Adoption d’une approche moins prescriptive en matière de salaires et revenus de subsistance chez les fournisseurs (DH4.9 - 4.11)
Nous avons rendu ces sous-exigences moins prescriptives afin de garantir qu'elles s’appliquent à un plus large éventail d'entreprises. En cohérence avec notre approche des collaborateurs et collaboratrices de l'entreprise dans la thématique Travail équitable, nous avons créé un espace au sein de la thématique Droits humains permettant aux entreprises de favoriser la négociation collective chez leurs fournisseurs. Ainsi, les salaires/revenus de subsistance chez les fournisseurs figurent désormais dans la section DH4, aux côtés d'autres sous-exigences liées aux fournisseurs.Nouvelles exigences en matière de remédiation pour les grandes entreprises (DH3.2, 3.3 et 4.8)
Nous avons introduit de nouvelles exigences concernant la remédiation des impacts négatifs des entreprises dans plusieurs sous-exigences. Ces exigences viennent compléter :La sous-exigence DH1.2, qui impose aux entreprises de s'engager à remédier à leurs impacts négatifs.
L’exigence MGPP3, qui impose la mise en place de procédures appropriées pour traiter les réclamations des parties prenantes.
Nouvelle sous-exigence relative aux investissements (DH3.5)
Cette nouvelle sous-exigence s'aligne sur les exigences imposées aux entreprises du secteur des services en matière de sélection de leurs clients et projets organisationnels (DH3.4). En vertu de cette nouvelle sous-exigence, les entreprises qui opèrent dans certains secteurs liés aux investissements doivent :évaluer l'impact négatif potentiel sur les droits humains de leurs investissements,
prendre les mesures d'atténuation qui s’imposent.
Clarification des mesures de prévention, d'atténuation et de remédiation exigées des fournisseurs (DH4.4 et DH4.8)
Nous avons précisé les exigences pour les entreprises B Corp en matière de droits humains dans la chaîne d'approvisionnement. Celles-ci doivent désormais :identifier des fournisseurs prioritaires au regard de leurs impacts les plus matériels en matière de droits humains,
fixer des objectifs et suivre les progrès de l’entreprise en matière de prévention et d’atténuation des impacts sur les droits humains.
Consolidation des exigences en matière d'engagement et de suivi des fournisseurs (DH4)
Nous avons combiné deux sous-exigences étroitement liées, anciennement DH4.1 et DH4.5, car ces dernières se recoupent conceptuellement et peuvent s’appliquer aux mêmes processus opérationnels.Suppression des évaluations d'impact sur les droits humains (DH3) - Nous avons supprimé la exigence consistant à réaliser deux évaluations d'impact sur les droits humains (anciennement DH3.5). En effet, outre les ressources importantes mobilisées par ces évaluations, leur suppression permet de recentrer les attentes sur l’action des entreprises en la matière, plutôt que sur l’évaluation des impacts.
Justice, équité, diversité et inclusion (JEDI)
Ajout d'une option relative à l'accessibilité numérique (JEDI2.m)
Nous avons ajouté une deuxième option relative à l'accessibilité numérique. Ainsi, l’option JEDI2.n, qui porte sur l'accessibilité des sites web, est désormais complétée par l’option JEDI2.m, axée sur l'accessibilité des outils de communication interne.Réduction de la charge documentaire pour les plus petites entreprises (JEDI2)
Nous avons supprimé le critère "tenir compte des retours des parties prenantes... dans le choix des mesures à mettre en œuvre" pour les catégories d’entreprises suivantes : entreprises individuelles, micro-entreprises. En effet, ces typologies d'entreprises disposent généralement de méthodes de travail plus informelles, sans documentation systématique des processus d’engagement ni des communications avec les parties prenantes.
Action climatique (AC)
Exigences simplifiées pour les petites entreprises (AC2.1, AC3.3, AC3.6) - Alors que de plus en plus de juridictions à travers le monde introduisent une législation visant à garantir l'exactitude des déclarations environnementales, les PME doivent éviter de divulguer des données ou des objectifs qui sont incomplets ou non vérifiés par des tiers. Par ailleurs, les petites entreprises ne disposent souvent pas des ressources nécessaires pour mesurer avec précision les GES, ce qui peut les empêcher de fixer des objectifs alignés sur les connaissances scientifiques. Compte tenu de l'urgence de la crise climatique, il est plus important pour les petites entreprises de se concentrer sur l'opérationnel OU à mettre en œuvre dès maintenant plutôt que de consacrer des ressources à un suivi précis de la mesure des émissions. Par conséquent, les petites entreprises sont tenues d'élaborer un plan d'action climatique avec des objectifs mesurables et de mettre en œuvre des actions qui alignent leur engagement sur l'Accord de Paris, même en l'absence de données précises sur les GES. En outre, les PME sont tenues de partager publiquement leurs plans d'action pour le climat et leurs progrès, ce qui garantit que leurs efforts sont crédibles et qu'elles doivent rendre des comptes aux parties prenantes.
Des objectifs aligné sur les connaissances scientifiques à valider. (AC2.2) - Pour s'aligner sur l'évolution de la législation relative aux déclarations environnementales, les grandes entreprises sont tenues de faire valider leurs objectifs scientifiques par SBTI ou de les faire vérifier par une tierce partie indépendante.
Nouvelles exigences pour engager la chaîne de valeur dans le plan de transition juste de l’entreprise (AC3.3)
Afin d’adopter une approche plus inclusive, les grandes entreprises doivent désormais impliquer non seulement leurs collaborateurs et collaboratrices, mais également les parties prenantes de leur chaîne de valeur dans leurs plans de transition climatique, y compris au minimum les fournisseurs et autres parties prenantes de la chaîne d'approvisionnement.
Gestion environnementale et circularité (GEC) :
Nouveaux résultats requis des études d’impact environnemental (GEC1.7)
Afin de garantir la cohérence et la transparence des études d'impact environnemental et des actions associées, ces études devront désormais fournir une vue d'ensemble de la chaîne de valeur de l'entreprise, de ses sites prioritaires et de ses produits à fort impact.Critères ajustés en matière de stratégie environnementale (GEC2.1)
Nous avons retiré certains engagements spécifiques, tels que l'objectif de “zéro déchets en décharge”, de l'exigence relative à la stratégie environnementale, permettant ainsi aux entreprises de se concentrer sur leurs priorités matérielles. Nous avons également mis l'accent sur la hiérarchie des mesures opérationnelles d'atténuation, favorisant ainsi une approche plus structurée et efficace de la gestion des impacts environnementaux.Clarification des exigences relatives à la chaîne de valeur pour les stratégies en matière de biodiversité et de gestion de l'eau (GEC2.2, GEC2.3)
Dans la nouvelle version des standards, les entreprises pour lesquelles la biodiversité représente un enjeu matériel doivent élaborer un plan d'action impliquant toute leur chaîne de valeur dans la collecte de données et le suivi des progrès réalisés. Lors de l'Année 3, elles doivent également définir des objectifs spécifiques pour leur chaîne de valeur.Nouvelle sous-exigence relative aux investissements (GEC2.7)
Cette nouvelle sous-exigence s'aligne sur les exigences imposées aux entreprises du secteur des services en matière de sélection de leurs clients et clientes et projets organisationnels (GEC2.6). En vertu de cette nouvelle sous-exigence, les entreprises de certains secteurs liés à l'investissement doivent :évaluer les impacts négatifs potentiels de leurs investissements sur l'environnement,
prendre les mesures d'atténuation qui s’imposent.
Nouvelles options pour l’application des principes de conception circulaire (GEC3.3)
Pour plus de clarté, nous avons réorganisé l’exigence relative à l’application des principes de circularité dans le développement des produits. Cette exigence inclut désormais plusieurs options, organisées selon la hiérarchie des déchets : prévention, préparation en vue du réemploi, recyclage et autres formes de valorisation. La nouvelle version des standards exige également des améliorations mesurables à chaque recertification, suivant la hiérarchie des actions.Recommandations actualisées pour les entreprises qui commercialisent plusieurs produits (GEC3.3)
Les entreprises disposant de plusieurs lignes de produits doivent appliquer cette sous-exigence à l'ensemble de leur portefeuille afin de garantir une approche holistique de leurs activités, plutôt qu'un pilotage partiel limité à certains produits seulement. Bien que l'intégration complète des principes de circularité ne soit pas exigée de l'Année 3, les entreprises doivent progressivement réduire la part de leur portefeuille qui ne respecte aucune des quatre options de la sous-exigence GEC3.3.1 afin d’accéder à lors de l'Année 5. Si certains produits ne sont toujours pas conformes à ces options, elles peuvent à nouveau recourir à l'option GEC3.3d lors de l'Année 5, à condition qu'il s'agisse de produits précédemment non conformes ayant fait l'objet d'une amélioration. En revanche, les entreprises qui ne commercialisent qu’un seul produit ne peuvent recourir à l'option GEC3.3d lors de l'Année 5.Nouvelle exigence d’évaluation des infrastructures de récupération disponibles (GEC3.4)
Afin de garantir que les grandes entreprises ciblent les sites les plus pertinents dans leurs plans d’amélioration des infrastructures de récupération (GEC3.5), nous avons ajouté une nouvelle sous-exigence d’évaluation des infrastructures existantes dans les territoires où leurs produits sont commercialisés.Clarification des mesures de prévention, d'atténuation et de remédiation exigées des fournisseurs (GEC5.3, GEC5.7)
Nous avons précisé les exigences en matière de gestion environnementale et de circularité dans la chaîne d'approvisionnement. Les entreprises B Corp doivent désormais :identifier des fournisseurs prioritaires au regard de leurs impacts les plus matériels en matière d’environnement,
fixer des objectifs et suivre les progrès de l’entreprise en matière de prévention et d’atténuation des impacts environnementaux.
Évolution du cadre d’évaluation des standards dans leur ensemble
Outre les ajustements apportés aux standards, nous avons modifié de manière substantielle le fonctionnement de la certification B Corp et les attentes qui s’appliquent aux entreprises dans ce cadre. Ces changements sont résumés dans la présente section.
Modèles affaires d'impact (IBM)
L'un des thèmes clés de l'évolution du processus de normalisation a été la redéfinition du rôle et de la reconnaissance des Modèles affaires à impact (IBM). Au cours des consultations avec les parties prenantes, diverses alternatives ont été explorées. À l'issue de ce processus de développement, nous avons proposé une approche visant à reconnaître les entreprises dotées d'IBM par le biais d'une flexibilité accrue et d'une reconnaissance publique.
Toutefois, l'évaluation et la reconnaissance des Modèles affaires à impact ont été retirées des Exigences de base et de la publication initiale des nouveaux standards. Cette décision a été motivée par les implications des réglementations émergentes, leurs effets sur le contenu et la mise en œuvre des standards, et les ressources limitées pour soutenir une transition rapide.
En particulier, les directives européennes "Empowering Consumer" ont fixé des attentes pour les systèmes de certification qui nécessiteraient une restructuration significative du contenu des Modèles d'affaires à impact afin que l'approche de reconnaissance conçue puisse être adoptée.
En outre, la transition vers les nouveaux standards pour les Entreprises concernées par ces réglementations doit avoir lieu d'ici 2026. Compte tenu de ces contraintes, il ne serait pas possible, d'un point de vue opérationnel, de restructurer le contenu et les critères IBM, de mettre en œuvre la technologie et les processus d'assurance nécessaires et d'accorder aux entreprises un temps de préparation suffisant.
B Lab s'engage à continuer d'explorer les moyens de reconnaître et de valoriser les IBM dans le cadre de la certification et au-delà. Nous sommes également ravis d'engager la communauté à façonner l'avenir des Modèles affaires d'impact, qui sont essentiels au mouvement B Corp et à notre Théorie du changement. Nous sommes particulièrement impatients d'entrer en contact avec les B Corp qui ouvrent la voie avec des modèles affaires innovants et à impact, afin d'apprendre de leurs expériences et de façonner ensemble l'avenir des IBM.
Vous pouvez vous inscrire ici pour participer au processus de développement du Modèle affaires d'impact.
Reconnaissance de la performance
Dans le cadre des nouveaux standards B Corp, une entreprise devra satisfaire à l’ensemble des sous-exigences applicables au sein des exigences de base et des thématiques d'impact. Par conséquent, la barre est désormais placée plus haut en matière d’impacts et de changement systémique.
Ceci constitue une évolution significative par rapport à la version précédente des standards, qui offrait plus de latitude aux entreprises dans l’obtention d’un score de 80 points vérifiés.
Nous reconnaissons que cette exigence accrue en matière d’impact impose davantage d’efforts aux entreprises B Corp actuelles et futures. C’est pourquoi B Lab souhaite accompagner les entreprises dans cette transition en leur offrant un délai raisonnable pour se préparer et s’adapter à cette évolution.
Pour assurer un déploiement en douceur, la nouvelle version des standards n'inclut pas les exigences 'au-delà des exigences', afin de ne pas différencier davantage les performances des entreprises. Toutefois, nous continuerons à explorer différents moyens de différencier, mesurer et améliorer les performances des entreprises.
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